Une heure avant que l‘assemblée générale de TotalEnergies ne commence, à La Défense, dans le plus grand quartier d’affaires d’Europe ce vendredi 23 mai, c’est sur le point culminant de Paris que des activistes d’Extinction Rebellion ont tenté de mettre sur pied une «contre AG». Sur la butte Montmartre, les militants écologistes avaient pour objectif de «rencontrer les gens» afin de «discuter de la politique de Total» et de «penser la transition écologique», explique un porte-parole du mouvement. Mais alors que bancs, tables et petits chapiteaux étaient en cours d’installation, la Brav-M intervient rapidement. La grande banderole «Assemblée générale de l‘énergie», accrochée au-dessus des fontaines du Sacré-Cœur, est alors retirée par des agents des forces de l‘ordre, une quarantaine de militants nassés et les équipements saisis. En une vingtaine de minutes, il ne reste presque plus rien sur la place, mis à part les activistes encerclés. La contre AG n’a pas lieu.
«On n’est pas allé devant la tour Total cette année car il y avait un dispositif hallucinant l‘année dernière. Mais même pour une petite action non-violente, la police intervient comme ça», se désole Thierry (1), qui a réussi à échapper à la nasse. Le collectif Scientifiques en rébellion avait, lui, pour objectif de sensibiliser le public sur une «sortie des énergies fossiles le plus vite possible». «On est là dix ans après les accords de Paris et Total construit de nouvell