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Eolien en mer : la France va devenir le champ d’expérimentation du protectionnisme européen contre la Chine

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Au Havre, le ministre de l’Industrie et de l’Energie doit préciser ce lundi 17 février les critères privilégiant en partie la chaîne de valeur en Europe pour les futurs champs d’éoliennes offshore, une première. Le géant asiatique est clairement visé par Paris comme par Bruxelles.
Le parc éolien de la baie de Saint-Brieuc, en Bretagne, en septembre 2024. (Fabrice Picard/Vu pour Libération)
publié le 17 février 2025 à 7h00

Sévère, l’ancienne commissaire européenne à l’Energie Kadri Simson fustigeait en septembre le «retard» de la France dans le développement des énergies renouvelables et souhaitait «veiller à ce que [l’Hexagone] respecte ses engagements». Six mois plus tard, l’Etat semble vouloir reprendre la main. Ce lundi 17 février, Marc Ferracci, ministre de l’Industrie qui a récupéré aussi le portefeuille de l’Energie en décembre, se rend au Havre pour la pose de la première pierre de l’extension de l’usine du groupe germano-espagnol Siemens Gamesa, l’un des leaders mondiaux du secteur éolien. Au-delà du symbole, le gouvernement annonce des actes plus concrets. Il confirme un soutien financier public de près de 170 millions d’euros (89 millions de l’Etat et 80 millions du Havre et de la région Normandie) pour accompagner notamment l’extension de l’usine, afin qu’elle puisse notamment produire des pâles «parmi les plus longues du monde» dès 2026. Une extension qui va coûter à elle seule plus de 200 millions d’euros à Siemens Gamesa, dont 25% de crédit d’impôt.

Mais Marc Ferracci doit surtout préciser les «critères de résilience» qui seront dans les prochains appels d’offres de l’éolien offshore et que Libération révèle ici. Objectif : mettre en place une forme – me