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Nucléaire

L’EPR de Flamanville, EDF y croit soudure comme fer

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Alors que la mise en service progressive du réacteur est prévue en fin 2023, après onze ans de retard, l’électricien se veut rassurant. Il a ouvert les portes de la centrale mardi pour montrer l’état d’avancement des réparations des soudures.
Devant l'EPR de Flamanville. (ADELINE KEIL/Libération)
publié le 15 juin 2022 à 7h12
(mis à jour le 15 juin 2022 à 20h53)

Ce mardi, la météo est au beau fixe sur la Manche et il semble n’y avoir aucun nuage sur le réacteur EPR de Flamanville. C’est en tout cas le message que veut faire passer le maître des lieux, EDF, qui a ouvert grand les portes de sa centrale nucléaire normande à la presse pour la première fois depuis 2016. «Dernière ligne droite pour démarrer Flamanville 3 en toute sécurité, en toute sûreté», proclame une large banderole optimiste accrochée sur le premier bâtiment de l’EPR s’offrant au regard du visiteur. Un gros bunker gris qui accueille les diesels de secours chargés d’alimenter en électricité ce réacteur à eau pressurisée de nouvelle génération, en cas de panne ou d’accident.

Devant le bâtiment, une grue s’active pour couler le béton de la dernière installation à construire sur le site «terminé à 95%» selon EDF : un réservoir d’eau, élément indispensable au fonctionnement de cette grosse bouilloire servant à produire de la vapeur pour la transformer en électricité. Et en surplomb, l’énorme coupole de béton à double enceinte du bâtiment réacteur de l’EPR (63 mètres de hauteur, 37 mètres de diamètre) domine le tout avec sa cheminée qui toise l’azur et la mer, au pied de la falaise de Flamanville. Elle abrite la cuve et son futur cœur nucléaire.

EDF voit dans ce soleil radieux un excellent présage pour un «démarrage fin 2023», promis juré craché, de ce fameux réacteur de 1 630 MW, le plus puissant jamais construit en France, qui a connu tant d’avanies tec