L’annonce d’un accord de principe sur les droits de douane, conclu entre les Etats-Unis et l’Union européenne dimanche soir en Ecosse, ne passe pas. Les Etats-Unis menaçaient de relever le taux à 30 % mais c’est finalement celui de 15 % qui a été retenu sur les exportations européennes vers les Etats-Unis, avec des exemptions encore floues. Aucune mesure de riposte n’est prévue et l’Europe s’engage même à accroître ses achats d’énergie de 750 milliards de dollars, et à ce que 600 milliards d’investissements supplémentaires soient réalisés aux Etats-Unis.
En France, cet accord, s’il voit bien le jour puisque plusieurs points ne sont pas encore finalisés, est décrié par le patronat et l’ensemble de la classe politique. Unanime, cette dernière a dénoncé toute la journée une vassalisation de l’Europe, une capitulation ou une reddition. Jusqu’au Premier ministre, François Bayrou, qui a parlé d’un «jour sombre» et de soumission.
Pour Libération, le ministre de l’Economie et des Finances, Eric Lombard, qui négocie avec ses homologues américains et européens