Menu
Libération
Interview

Eric Lombard sur les droits de douane américains : «Nous avons basculé dans un monde de prédateurs économiques»

Article réservé aux abonnés
Le ministre de l’Economie et des Finances analyse la portée de l’accord entre Washington et Bruxelles, qu’il qualifie de «moins mauvaise des solutions». Il revient, malgré les zones d’ombre du «deal», sur les conséquences potentielles pour l’économie française.
Le ministre de l'Economie Eric Lombard lundi 28 juillet à Paris. (Rémy Artiges/Libération)
publié le 28 juillet 2025 à 20h19

L’annonce d’un accord de principe sur les droits de douane, conclu entre les Etats-Unis et l’Union européenne dimanche soir en Ecosse, ne passe pas. Les Etats-Unis menaçaient de relever le taux à 30 % mais c’est finalement celui de 15 % qui a été retenu sur les exportations européennes vers les Etats-Unis, avec des exemptions encore floues. Aucune mesure de riposte n’est prévue et l’Europe s’engage même à accroître ses achats d’énergie de 750 milliards de dollars, et à ce que 600 milliards d’investissements supplémentaires soient réalisés aux Etats-Unis.

En France, cet accord, s’il voit bien le jour puisque plusieurs points ne sont pas encore finalisés, est décrié par le patronat et l’ensemble de la classe politique. Unanime, cette dernière a dénoncé toute la journée une vassalisation de l’Europe, une capitulation ou une reddition. Jusqu’au Premier ministre, François Bayrou, qui a parlé d’un «jour sombre» et de soumission.

Pour Libération, le ministre de l’Economie et des Finances, Eric Lombard, qui négocie avec ses homologues américains et européens