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Ce sont une à trois majuscules allant du très bon élève (AAA) au cancre de la classe (D) qui donnent des insomnies au gouvernement. Vendredi 26 avril au soir, Moody’s et Fitch Ratings, deux des principales agences de notation financière de la planète, rendront leur verdict sur la dette souveraine de la France, précédant l’oracle de Standard & Poor’s, prévu le 31 mai. Et il y a de fortes chances pour que le couperet de la dégradation tombe sur le pays, au grand dam d’Emmanuel Macron qui n’est pas pour rien dans celle des comptes publics. Entre les très dispensables baisses d’impôts et de charges en faveur des plus aisés et du patronat et le plus que nécessaire bouclier anti-Covid du «quoi qu’il en coûte», la dette française s’est creusée à plus de 3 000 milliards d’euros. En 2023, elle a dépassé les 110 % du PIB, ce qui équivaut à plus d’une année d’activité économique du pays. Et cette année, le déficit public menace d’atteindre 5,5 % du PIB, alors que les grands prêtres de Bercy