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Egalité

Face à la lettre anti-discrimination positive de l’ambassade américaine en France, patronat et exécutif se rebiffent

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Un récent courrier de l’ambassade des Etats-Unis demande à ses entreprises prestataires de se mettre en conformité avec le décret interdisant toute forme de discrimination positive. Une initiative dénoncée par le Medef et certains ministres à l’heure où la riposte européenne s’organise.
Devant l'ambassade américaine à Paris. (Tim Graham/Getty Images)
publié le 1er avril 2025 à 5h33
(mis à jour le 1er avril 2025 à 17h48)

C’est un courrier pour le moins inhabituel qu’ont reçu ces derniers jours plusieurs entreprises françaises de la part de l’ambassade des Etats-Unis à Paris. Cinq jours leur sont laissés pour répondre en cochant les cases d’un formulaire. S’engagent-elles, oui ou non, à respecter un décret signé à la Maison Blanche qui interdit l’application, en leur sein, de tout programme en faveur de la diversité, de l’équité et de l’inclusion ? «C’est une lettre que nous avons envoyée à toutes les entreprises qui nous fournissent des services et des produits. Cela s’applique au niveau mondial, même si toutes les ambassades ne l’envoient pas au même moment», indique Francisco Perez, le porte-parole de l’ambassade américaine à Paris, joint par Libération. Il ne chiffre pas précisément le nombre d’entreprises qui ont été destinataires de la missive en France – «plusieurs dizaines, toutes tailles confondues» – mais précise que l’envoi a été échelonné.

Des missives similaires ont été adressées aux entreprises belges et danoises dont les gouvernements ont très officiellement protesté mardi 1er avril. «La Belgique ne reculera pas d’un millimètre» sur le principe de la diversité dans la société, a fait valoir le ministre belge des Affaires étrangères Maxime Prévot pour