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Face à l’inflation, la BCE dégaine une hausse limitée mais historique de ses taux

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La Banque centrale européenne relèvera une première fois ses taux en juillet pour tenter de juguler la spirale inflationniste. D’autres hausses suivront en fonction de l’évolution des prix, a prévenu la présidente de l’institution basée à Francfort.
La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, à Amsterdam jeudi. (John Thys/AFP)
publié le 9 juin 2022 à 20h46

Onze ans que la Banque centrale européenne (BCE) n’avait pas relevé ses taux directeurs. La dernière fois, c’était en avril 2011. Jean-Claude Trichet, qui dirigeait alors l’institution, les avait relevés de 25 points de base à 1,25%. L’inflation était à 2,8%, ce qui était alors considéré comme un pic… La crise des dettes souveraines, menaçant notamment le Portugal et la Grèce, s’amorçait. S’ensuivirent onze ans de «politique accommodante», dite non conventionnelle, mise en œuvre par Mario Draghi, arrivé à la présidence de la BCE en novembre 2011 avec la détermination de sauver la zone euro par tous les moyens. Onze ans marqués par les taux négatifs et les rachats d’obligations (pour 5 000 milliards d’euros depuis 2015).

C’est cette page que Christine Lagarde vient de tourner ce jeudi. A l’issue d’une réunion du Conseil des gouverneurs qui s’est tenue à Amsterdam, la présidente de la BCE a confirmé qu’il serait mis fin le 1er juillet aux rachats nets d’actifs. Et surtout que les taux directeurs de la BCE seraient relevés de 25 points de base lors de leur prochaine réunion, le 21 juillet. Avant «une autre hausse en septembre», peut-être de plus grande ampleur «si les perspectives d’inflation à moyen terme persistent ou se détériorent». Puis «une série» de hausses supplémentaires «au cours des prochains mois en fonction des perspectives d’inflation à moyen terme». Traduction du langage de banquier central :