C’est une phrase, rien qu’une phrase, planquée au milieu d’une page internet, sur le site rempli d’études, de statistiques et de graphiques de la Banque de France : «Il n’y aura donc pas de vague de faillites à venir.» Cette optimiste suite de mots a été publiée ce mercredi par l’institution monétaire, aussi l’une des principales vigies de l’économie française. En une ligne, la Banque de France relègue derrière elle l’une des grandes angoisses nées en même temps que le Covid-19 : que l’arrêt ou le ralentissement de l’activité, à cause du virus, envoie au tapis un nombre considérable de sociétés, provoquant en cascade un cataclysme sur l’emploi et des désastres sociaux, géographiques.
Chaque semaine, la Banque de France recense les défaillances d’entreprises, en s’appuyant sur les déclarations de cessation de paiement donnant lieu à des procédures de redressement ou de liquidation judiciaire. Chaque mercredi matin depuis dix-huit mois, on regarde cette courbe en se demandant quand elle va finir par se redresser, entraînant le grand plan social collectif, généralisé que l’on craint. Mais elle ne bouge pas, reste