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Analyse

Fin des grosses promotions sur les produits d’hygiène : la loi Descrozaille, un cadeau aux grands industriels selon les distributeurs

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A compter de ce vendredi 1er mars, les rabais les plus importants sur ces fournitures disparaîtront, comme c’est déjà le cas pour l’alimentaire. UFC-Que Choisir regrette une mesure faite pour les géants du secteur, qui plombera de nouveau le porte-monnaie des Français.
Une affiche annonce la fin des réductions de plus de 34% dans le cadre de la loi Descrozaille dans un supermarché Intermarché à Valence, le 26 janvier. (Nicolas Guyonnet/Hans Lucas.)
par Liza Cossard
publié le 1er mars 2024 à 16h09

Deux pour le prix d’un, 50 % de produits supplémentaires offerts… Ces super promos dans les grandes surfaces, très attractives sur les couches, les gels douches ou encore la lessive, vont devenir un lointain souvenir pour les consommateurs. Ce vendredi 1er mars, l’une des mesures de la loi «pour renforcer l’équilibre entre fournisseurs et distributeurs», communément appelée loi Descrozaille, du nom du député Renaissance de Val-de-Marne qui l’a portée, entre en vigueur. C’est la fin des rabais au-delà de 34 % dans les rayons droguerie, parfumerie, hygiène et entretien (DPH).

«On assume que c’est une loi pour protéger les industriels», déclare l’entourage du député. Face aux craintes des associations de consommateurs, Frédéric Descrozaille rappelle qu’il ne s’agit pas d’une interdiction mais bien d’une limitation des promotions, la même que celle déjà instaurée pour les produits alimentaires depuis la loi Egalim en 2018. La mesure vise à empêcher les industriels d’être soumis à des pressions les incitant à abaisser au maximum leurs prix, en dessous de leurs coûts de production. En revanche chaque grande