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Pour faire le point

Fin du ticket de caisse papier, hausse de 10 % du prix de l’électricité, allocation de rentrée scolaire… Ce qui change au 1er août

A partir de mardi 1er août, des hausses tarifaires et changement d’habitude aux caisses de supermarché sont à prévoir.
Après deux sursis à cause de la valse des prix dans les magasins, la fin de l’impression systématique du ticket de caisse papier entre en vigueur, malgré une inflation encore élevée (4,3 % sur un an en juillet). Même avenir pour les reçus bancaires, bons d’achat et tickets promotionnels ou de réduction. (Photo /Getty Images)
publié le 31 juillet 2023 à 10h44

Au milieu de la torpeur de l’été, le mois d’août rime souvent avec repos, balades à la plage ou randonnées, chaleurs… Mais il correspond aussi à quelques changements pour le porte-monnaie des Français, notamment à la caisse des supermarchés, dès le 1er août.

Augmentation de 10 % des tarifs de l’électricité.

Le bouclier tarifaire du gouvernement s’étiole un peu plus et la facture d’électricité va lourdement s’alourdir. Dès le 1er août, les ménages et les petites entreprises devront faire face à une nouvelle augmentation de 10 % des tarifs réglementés de l’électricité. Cette hausse s’ajoutera à celle de 15 % en vigueur depuis février 2023, après +4 % un an plus tôt.

Elle traduit la volonté de l’exécutif de desserrer la pression sur les finances publiques. Son «bouclier» ne couvrira dès ce mardi plus qu’un tiers de la facture des consommateurs (37 % contre 43 % auparavant). Ainsi, depuis 2021, le tarif réglementé dont dépendent 23 millions d’abonnés (sur 34 millions) aura augmenté de 31 %.

Adieu au ticket de caisse papier

Finis les tickets de papier à rallonge imprimés à la caisse ramenés à chaque virée dans un supermarché. Il faudra désormais le réclamer. Après deux sursis à cause de la valse des prix dans les magasins, la fin de l’impression systématique du ticket de caisse papier entre en vigueur, malgré une inflation encore élevée (4,3 % sur un an en juillet). Même avenir pour les reçus bancaires, bons d’achat et tickets promotionnels ou de réduction.

La mesure découle de la loi «antigaspillage et économie circulaire», votée en 2020 : 30 milliards de tickets de caisse et facturettes de carte bancaire sont imprimés chaque année en France, d’autant que leur petite taille les rend difficiles à recycler.

De nombreuses critiques ont émergé face à cette disparition, en rappelant notamment l’utilité de ces listes de papier pour gérer le budget de nombreux ménages. Mais, de fait, la facturette ne va pas totalement disparaître. Les clients qui le souhaitent pourront toujours demander son impression, pour lever un doute sur un prix par exemple. Et quant aux restaurants, hôtel, coiffeur, garagistes, etc. l’impression restera obligatoire.

Livret A : son taux reste gelé à 3 % jusqu’en 2025

Le ministre de l’Economie l’avait annoncé, comme une victoire, au 13 heures de TF1 : le taux du livret A va rester figé à 3 % «pendant un an et demi». Soit 2025. Ce placement liquide, défiscalisé et garanti par l’Etat concerne 55 millions de Français. Et il fait le plein : les épargnants ont déposé près de 26 milliards d’euros de plus qu’ils n’en ont retirés au premier semestre 2023, un record depuis sa généralisation à toutes les banques en 2009.

Ce maintien va à l’encontre du taux qui aurait dû être appliqué si la formule de calcul prévue avait été strictement appliquée - elle prend en compte l’inflation et les taux interbancaires. Elle aurait abouti à un passage à un taux de 4,1 %. Mais les autorités ont préféré maintenir le livret A à 3 % pour «limiter le coût de crédit pour les PME» et celui «du crédit pour le logement social.»

En revanche, le Livret d’épargne populaire (LEP), le plus rentable et réservé aux ménages les plus modestes, connaît quelques changements : son taux d’intérêt descend à 6 %, contre 6,1 % précédemment - selon l’inflation, il aurait dû baisser à 5,6 %. Son plafond passera de 7 700 euros à 10 000 euros au 1er octobre.

L’allocation de rentrée scolaire revalorisée de 5,6 %

Dès le 1er août, les ménages concernés de Mayotte et de la Réunion percevront leur allocation de rentrée scolaire. Ceux de métropole, Guyane, Martinique et Guadeloupe l’auront le 16 août. Ils sont cette année compris entre 398,09 et 434,61 euros, selon l’âge de l’enfant. Ce qui correspond à une revalorisation de 5,6 % - plus de 20 euros - par rapport à l’an dernier.

Conditionnée aux ressources du foyer, l’allocation de rentrée scolaire s’adresse aux familles ayant des enfants de 6 à 18 ans, scolarisés dans un établissement public ou privé, en apprentissage ou pris en charge dans un établissement d’accueil spécialisé. Elle est destinée à aider à l’achat des fournitures scolaires, de matériel, de vêtements.