Une nouvelle étape dans le long et sinueux chemin de verdissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). Mardi, l’institution basée à Francfort a publié une première batterie d’indicateurs sur l’exposition du secteur financier aux changements climatiques, qui s’ajoutent aux mesures présentées début juillet dans le cadre de son combat contre le réchauffement. Une annonce qui contraste avec les récentes déclarations du président de la Réserve fédérale américaine (FED), Jerome Powell, qui estimait, lors d’un discours à Stockholm, qu’il incombe aux élus de s’occuper de la politique environnementale. «Nous ne sommes pas, et ne serons pas, un décideur climatique», clamait-il ce jour-là devant son auditoire.
«Nous avons besoin de mieux comprendre comment le changement climatique affectera le secteur financier, et vice versa, a expliqué au contraire Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, dans un communiqué. Pour cela, le développement de données de haute qualité est essentiel.» Alors que les ONG environnementales et certains économistes pointaient depuis plusieurs années le peu d’engagements pris par la BCE en matière environnementale, l’institution monétaire dirigée par Christine Lagarde a, quelque peu, changé son fusil d’épaule.
Pourquoi la BCE a décidé de changer de cap ?
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