Seul en scène, pour sa deuxième édition de son face-à-face du mercredi après-midi avec les députés, Gabriel Attal n’a pas dit un mot des 10 milliards d’euros de coupes supplémentaires qu’au même moment les conseillers des ministres de Bercy annonçaient à une centaine de journalistes. Le Premier ministre s’est livré à une ode aux réformes et à un exercice de temporisation, sur la réforme de la fonction publique notamment. Il n’a pas mentionné ce nouveau train d’économies, décidé deux mois après avoir annulé (déjà) 10 milliards de crédits par décret, qui sera une nouvelle fois mis en œuvre sans que le Parlement ne se prononce. Face à lui, les députés sont déjà nombreux, à droite comme à gauche, à préparer leurs motions de censure… «Le gouvernement peut dire ce qu’il veut, le projet de loi de finances rectificative (PLFR) est une étape obligatoire, rappelle à Libération Eric Coquerel, le président (LFI) de la commission des finances à l’Assemblée. Le budget est à refaire, et il est impossible d’attendre la fin de l’année.»
Ces deux prises de parole en stéréo se sont parfois entrechoquées. Sur la réforme de l’assurance chômage, par exemple, que le gouvernement a prévu de reprendre en main après l’échec des