Le coiffeur des stars sur le fil du rasoir. Jeudi 23 décembre, Franck Provost, 75 ans, sort du tribunal de Nanterre avec une mise en examen pour «blanchiment en bande organisée de fraude fiscale aggravée» et «abus de biens sociaux», le tout assorti d’un contrôle judiciaire et d’une caution de 350 000 euros. Jusqu’à présent, cet autodidacte était plutôt un habitué des pages people des journaux pour ses coups de peigne aux artistes ou encore des chroniques économiques pour la réussite de son groupe, Provalliance. Lequel compte pas moins de 3 200 salons, pour la plupart franchisés, répartis dans 35 pays. Ils réalisent 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Mais derrière cette success story se cache une histoire beaucoup moins reluisante. Celle d’une fraude fiscale évaluée, selon les informations recueillies par Libération, à 20 millions d’euros. L’arnaque aurait, en outre, été réalisée de manière particulièrement ingénieuse.
Près d’une centaine de salons ont ainsi, durant des années, camouflé une partie de leurs recettes grâce à une trappe informatique savamment installée dans le logiciel de gestion de l’établissement. Ce programme peu conventionnel leur a permis d’effacer une partie des encaissements réalisés en espèces, de récupérer les sommes correspondantes à leur profit, le tout sans laisser la moindre trace dans la comptabilité. Une source judiciaire décrit, amusée, le mode opératoire : «Ça se présentait sous la forme d’une clé USB à bra