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Libération
Rattrapage par le colback

Fraude fiscale : Attal annonce un «record» de 15,2 milliards d’euros de mises en recouvrement l’an dernier

Le Premier ministre s’est réjoui ce mercredi 20 mars de l’augmentation des sommes réclamées aux contribuables pour des impôts non payés en 2023, après 14,6 milliards en 2022.
Gabriel Attal à Matignon le 13 mars 2024. (Thomas Samson/AFP)
publié le 20 mars 2024 à 10h14

Quand certains avaient encore le nez dans le café, Gabriel Attal a vanté un «record», des «résultats historiques». Les mises en recouvrement de fraudes fiscales ont atteint 15,2 milliards d’euros en 2023, a annoncé le Premier ministre ce mercredi 20 mars au matin, après 14,6 milliards en 2022. Une somme qui n’est toutefois pas encore dans les caisses de l’Etat, puisqu’il s’agit des réclamations adressées aux contribuables pour des impôts non payés.

«Nous n’avons jamais autant traqué la fraude», a néanmoins martelé le chef du gouvernement lors de cette conférence de presse tenue depuis Bercy en compagnie du ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave.

Côté fraude sociale, «pour la première fois, nous avons dépassé la barre des 2 milliards d’euros de fraude sociale détectée en une année», a annoncé le Premier ministre, précisant que «le recouvrement de la fraude aux prestations a dépassé le milliard d’euros et la fraude aux cotisations a elle aussi dépassé le milliard d’euros». «Deux records historiques», a-t-il encore ajouté.

Le gouvernement espère encore augmenter les recouvrements à l’avenir. Pour cela, Gabriel Attal a promis d’une part de «renforcer les moyens humains d’ici à 2027» dans la fraude fiscale : «281 agents ont été recrutés l’an dernier, et 350 le seront en 2024», a promis l’ancien ministre délégué chargé des Comptes publics. Côté fraude sociale, le chef du gouvernement veut recruter 1 000 agents d’ici 2027, et a annoncé rehausser les objectifs de redressements Urssaf (qui perçoivent les cotisations sociales) à 5,5 milliards sur le quinquennat, contre 5 milliards précédemment

«Nos services publics, notre modèle social, notre souveraineté»

Gabriel Attal parie aussi sur un «alourdissement des sanctions», «grâce à des mesures votées dans le budget 2024». Depuis le 1er janvier, «ceux qui incitent à frauder sont punis de deux ans de prison et d’une amende de 30 000 euros», a rappelé le Premier ministre, «et ceux qui proposent des schémas de fraude en ligne sont punis de cinq ans de prison et 500 000 euros d’amende».

«Chaque euro fraudé est un euro qui devra d’une façon ou d’une autre être payé pour financer nos services publics, notre modèle social, notre souveraineté», a mis en garde l’hôte de Matignon, alors que le gouvernement cherche à réduire les dépenses de l’Etat pour tenir son budget.