«Un accord gagnant gagnant gagnant gagnant.» C’est en ces termes qu’Antoine Frérot, PDG de Veolia, a qualifié l’accord annoncé ce lundi avec Suez, la cible qu’il convoitait depuis huit mois. Le numéro 2 français de la gestion de l’eau et des déchets va donc être racheté par le numéro 1 du secteur, Veolia, exception faite des activités françaises de Suez (et de quelques contrats en Chine et en Afrique) qui seront reprises par trois fonds d‘investissement Meridiam, Ardian et GIP auxquels s’ajoutera la Caisse des dépôts et consignations. Ce découpage était de toute manière rendu obligatoire par les autorités de la concurrence françaises et européennes. En rachetant et en conservant la totalité des actifs de Suez, Veolia se serait retrouvé en position hyper dominante sur le marché français. Les élus locaux n’auraient plus eu suffisamment le choix avant de signer un contrat de distribution d’eau ou de traitement des déchets, avec le risque que le nouveau géant de l’eau dicte ses conditions et que la facture s’envole pour les usagers… Danger pour l’heure écarté, au moins à court terme.
Pour emporter l‘affaire, Veolia a cassé sa tirelire et rajouté 1,4 milliard d’euros à son offre initiale. Chaque action Suez sera rachetée au prix de 20,50 euros au lieu de 18 euros proposés initialement. Le nouveau Veolia, présenté comme un «