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Remaniement

Gabriel Attal nommé Premier ministre : au Budget, un an à assumer les 49.3

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A part un plan sur la fraude sociale et fiscale et des tentatives pour «dialoguer» avec les oppositions, Gabriel Attal a cultivé à Bercy ses relations avec Bruno Le Maire et un discours sur le «travail» et les aides sociales destinés à plaire à la droite.
Gabriel Attal et Bruno Le Maire, en septembre 2022 à Paris. (Denis Allard/Libération)
publié le 9 janvier 2024 à 13h36

«Je sais que tous les couloirs de Bercy pleurent le départ de Gabriel Attal», assurait très sérieusement Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances, le 21 juillet 2023, lors du départ de son ministre délégué chargé des Comptes publics vers le ministère de l’Education nationale. Le promu remerciait son aîné, auprès duquel il avait «énormément appris». Son portrait pouvait rejoindre sur le mur du rez-de-chaussée de l’hôtel des ministres ceux de ses lointains prédécesseurs, Jacques Chirac, Laurent Fabius, Nicolas Sarkozy, Valéry Giscard d’Estaing.

C’est moins sur les sujets techniques que son passage de quatorze mois au cinquième étage de Bercy aura été remarqué – il n’y a vécu qu’un automne, saison du marathon des projets de loi de finances – que sur les sujets politiques. Etrennant la majorité relative, nouvelle configuration issue des législatives de juin 2022, il répétait que le recours au 49.3 n’était «pas une fatalité». Dans le but de trouver des compromis, il a convié les parlementaires spécialistes de ces sujets, en amont de l’examen du texte, à plusieurs réunions intitulées «les dialogues de Bercy». L’