Il a fallu attendre les dernières minutes de son audition devant les sénateurs dans le cadre de leur mission d’information sur le dérapage des finances publiques depuis deux ans pour que Gabriel Attal, Premier ministre du 9 janvier au 5 septembre, finisse par reconnaître : «On n’a pas tout fait bien, c’est sûr qu’il y a des décisions qu’on a prises qui n’étaient pas forcément bonnes, qu’il y a des décisions bonnes qu’on aurait peut-être dû prendre.» Sans toutefois dire lesquelles et en précisant : «Moi, ce que je suis venu vous dire, c’est qu’on a fait de notre mieux. Ce que j’espère, c’est que vous reconnaîtrez qu’on a fait des choses bien, qu’on a fait ce qu’on a pu.»
Ces deux heures et demie d’échanges avec les membres de la commission des finances ont été par moments tendues : «On n’est pas dans une bataille de chiffonniers !» s’est même exclamé le sénateur LR Jean-François Husson, rapporteur général du budget, qui a par ailleurs dénoncé : «Le début de l’année 2024, ça part complètement en sucette ! Quand il y a un écart de 50 milliards en neuf mois, c’est une forme d’indi