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Dans le Gard, la préfecture ordonne à Perrier de «retirer» sous deux mois son système de microfiltration

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Après une décision préfectorale ce mercredi 7 mai, la marque Perrier, créée en 1903 et propriété de Nestlé, doit retirer son système de microfiltration à Vergèze. Elle rendra sa décision sur l’autorisation d’exploitation comme «eau minérale naturelle» d’ici le 7 août.

Dans un café d'Aix-en-Provence, le 18 avril. (Manon Cruz/Reuters)
ParEmma Donada
Solange de Fréminville
correspondance à Montpellier
Publié le 07/05/2025 à 17h10, mis à jour le 07/05/2025 à 21h19

L’avenir de Perrier plus que jamais en danger. Le préfet du Gard, Jérôme Bonet, a mis en demeure, ce mercredi 7 mai, la société Nestlé Waters Supply Sud de retirer dans un délai de deux mois les filtres d’un diamètre de 0,2 micron de son site Perrier à Vergèze (Gard). «Il ressort en effet des analyses de l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie que ces traitements modifient les caractéristiques microbiologiques de l’eau, en contradiction avec la réglementation applicable à la production d’eau minérale naturelle», précise le communiqué. D’ores et déjà, l’entreprise a annoncé sa volonté de se conformer à la demande du préfet et se mettre à la recherche d’«une solution technique».

Concernant l’autorisation de continuer à exploiter cinq forages de la source de Vergèze pour «la fabrication d’eau minérale naturelle» (autrement dit les bouteilles estampillées Perrier), l’instruction «se poursuit», a ajouté la préfecture. «En application du code de la santé publique, le préfet du Gard doit se prononcer avant le 7 août prochain», précise-t-elle.

Le représentant de l’Etat décide donc de laisser un sursis à la multinationale suisse après que des hydrogéologues ont rendu un avis négatif en avril concernant l’exploitation de la source du site de Vergèze c