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Au revoir

Gouvernement Lecornu : ministre démissionnaire, François Rebsamen annonce qu’il ne rempilera pas

Alors que Sébastien Lecornu peaufine la composition de sa nouvelle équipe, l’ancien socialiste, en charge de l’Aménagement du Territoire, a fait valoir ses «valeurs d’homme de gauche» pour expliquer qu’il ne souhaitait pas en être.

François Rebsamen après sa nomination, début 2025, à Matignon. (Sarah Meyssonnier/Reuters)
Publié le 04/10/2025 à 17h12

Alors que Sébastien Lecornu peaufine la composition de sa nouvelle équipe, l’ancien socialiste, en charge de l’Aménagement du Territoire, a fait valoir ses «valeurs d’homme de gauche» pour expliquer sa décision. — C’est ce qui s’appelle prendre les devants. François Rebsamen, le ministre démissionnaire de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation n’a pas attendu l’annonce de la composition du nouveau gouvernement - qui pourrait intervenir ce week-end - pour tirer sa révérence. «J’ai informé le Premier ministre, Sébastien Lecornu de ma décision de ne pas faire partie de son gouvernement», écrit dans un communiqué ce samedi 24 septembre cet ancien socialiste âgé de 74 ans, qui avait rompu avec le PS en 2022 pour rejoindre Emmanuel Macron.

Et de préciser les raisons qui ont motivé sa décision : «Mes convictions d’homme de gauche, progressiste, mon attachement à la justice fiscale et sociale, à la réduction des inégalités, et ma conception de la décentralisation m’ont conduit à faire ce choix.» Sébastien Lecornu, qui, depuis son arrivée à Matignon le 9 septembre dernier, tente de se mettre les socialistes dans la poche appréciera.

L’ex-maire de Dijon avait été ministre du Travail de François Hollande. En décembre 2024, il avait récupéré un maroquin ministériel, en devenant une des figures passées par la gauche - au même titre que Manuel Valls nommé aux Outre-Mer - à rejoindre l’équipe de François Bayrou.

François Rebsamen n’est pas exactement tendre avec le successeur du maire de Pau : dans son communiqué, il lui souhaite du bout des lèvres de «réussir dans l’intérêt des Français qui ont besoin de stabilité». Et d’enfoncer le clou : «Je lui apporterai un soutien exigeant et lucide en fonction de l’adéquation de ses décisions avec mes convictions sociales-démocrates, écologistes, européennes et progressistes.»