Faut-il y voir le signe d’une participation grandissante ? La SNCF, la RATP ou Air France restaient on ne peut plus discrets sur le pourcentage de grévistes parmi leurs salariés, à la veille du 7 mars. Pourtant les directions de chacune de ces entreprises disposent d’un décompte précis de ceux qui cesseront le travail pour protester contre la réforme des retraites. Depuis les années Sarkozy, la loi impose en effet aux grévistes de se déclarer quarante-huit heures à l’avance de manière que des plans de transport puissent être établis. Selon les informations de Libération, 77 % des conducteurs de trains et 54 % des contrôleurs ne prendront pas leur service à la SNCF. Le taux atteint 42 % dans les services de maintenance. Résultat, seul 1 train sur 4 pour les TGV et les TER et 1 métro sur 5 en moyenne en région parisienne à l’exception de lignes automatiques.
Actions «escargot» ou blocages
La mobilisation est également significative dans les réseaux de transport urbains des grandes métropoles : 28 % de grévistes prévus à Bordeaux, 40 % à Saint-Nazaire et 60 % à Grenoble. Dans les airs, la Direction générale de l’aviation civile a demandé aux compagnies aériennes d’annuler 20 % de leurs vols au décollage ou à l’atterrissage à Roissy-Charles-de-Gaulle et 30 % dans les aéroports d’Orly, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille