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Défense

Guerre à Gaza : bataille judiciaire autour du salon de l’armement Eurosatory

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Après l’interdiction de la présence d’entreprises israéliennes décidée par le gouvernement français, des associations propalestiniennes ont obtenu en justice que leurs salariés soient également bannis. Les organisateurs se portent à leur tour devant les juges.
Au salon international d'armement Eurosatory, le 13 juin 2022. (Emmanuel Dunand /AFP)
publié le 17 juin 2024 à 6h26

Avant même d’avoir ouvert ses portes, ce lundi 17 juin, le salon militaire Eurosatory à Villepinte, près de Paris, occupe les tribunaux. Cette manifestation est aujourd’hui la plus importante de la planète dans son secteur, avec 2 000 entreprises présentes et 20 000 visiteurs inscrits. Le 31 mai, le ministère des Armées a décidé d’y interdire de séjour les 74 entreprises israéliennes de défense qui ont réservé et payé leur stand. Motif invoqué : un bombardement opéré par l’armée israélienne quelques jours plus tôt sur la zone de Rafah au sud de la bande de Gaza. «Nous avons alors informé les entreprises concernées, alors qu’une partie de leur matériel était arrivée en France», indique à Libération le général Charles Beaudouin, commissaire général du salon. Les sociétés israéliennes pénalisées par cette mesure ont adressé depuis de lettres de réclamations assorties de demandes de dédommagement pour les frais engagés.

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L’affaire n’est toutefois pas arrêtée là. A la fin de la semaine dernière, quatre associations propalestiniennes ont demandé des mesures plus restrictives, comme l’interdiction pour des personnes physiques, représentantes d’entreprises israéliennes de défense d’accéder à Eurosatory. La procédure a été lancée en référé et le trib