Avant même d’avoir ouvert ses portes, ce lundi 17 juin, le salon militaire Eurosatory à Villepinte, près de Paris, occupe les tribunaux. Cette manifestation est aujourd’hui la plus importante de la planète dans son secteur, avec 2 000 entreprises présentes et 20 000 visiteurs inscrits. Le 31 mai, le ministère des Armées a décidé d’y interdire de séjour les 74 entreprises israéliennes de défense qui ont réservé et payé leur stand. Motif invoqué : un bombardement opéré par l’armée israélienne quelques jours plus tôt sur la zone de Rafah au sud de la bande de Gaza. «Nous avons alors informé les entreprises concernées, alors qu’une partie de leur matériel était arrivée en France», indique à Libération le général Charles Beaudouin, commissaire général du salon. Les sociétés israéliennes pénalisées par cette mesure ont adressé depuis de lettres de réclamations assorties de demandes de dédommagement pour les frais engagés.
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L’affaire n’est toutefois pas arrêtée là. A la fin de la semaine dernière, quatre associations propalestiniennes ont demandé des mesures plus restrictives, comme l’interdiction pour des personnes physiques, représentantes d’entreprises israéliennes de défense d’accéder à Eurosatory. La procédure a été lancée en référé et le trib