C’est un seuil inédit. Le cours de l’once d’or − environ 30 grammes − a dépassé la barre des 3 500 dollars (un peu plus de 3 000 euros) ce mardi 22 avril pour la première fois de son histoire. Un record porté par la guerre commerciale menée par le président américain mais aussi par les tensions entre Donald Trump et le président de la Fed, qu’il a un nouvelle fois traité de «loser» lundi 21 avril, qui ont fait chuter Wall Street.
Ce mardi, l’once d’or s’affichait à 3 467,87 dollars à 9 h 30 (heure française), après avoir atteint plus tôt un record à 3 500,10 dollars.
Décryptage
Le métal jaune profite de la nervosité des Bourses, en particulier Wall Street, plombée par les multiples attaques de Donald Trump contre le patron de la Réserve fédérale américaine, mais aussi par des incertitudes persistantes concernant la guerre commerciale.
Nouveau signe d’escalade entre Pékin et Washington, la Chine a réaffirmé ce mardi sa ferme opposition à tout accord signé entre les Etats-Unis et d’autres pays qui la desservirait.
Valeur refuge
Par ailleurs, à l’approche de la publication ce mardi des nouvelles prévisions économiques du Fonds monétaire international, les investisseurs restent attentifs aux premières répercussions concrètes de la guerre commerciale.
Gage de sûreté dans la tourmente commerciale déclenchée par Donald Trump début avril, les investisseurs se ruent depuis des semaines sur l’or, les droits de douane pouvant avoir un effet inflationniste, qui fait baisser la valeur du dollar, contre lequel l’or permet de se couvrir.
Convoité pour son utilisation dans la joaillerie, l’industrie ou tout simplement comme actif de réserve, le métal jaune conserve sa valeur intrinsèque, bien qu’il ne rapporte pas d’intérêts.