L’onde de choc est arrivée jusqu’à la direction générale d’Air France, quelques jours après les révélations de Radio France sur des violences sexistes et sexuelles subies et dénoncées par des personnels navigants de la compagnie. Lundi, la directrice générale, Anne Rigail, accompagnée du directeur des ressources humaines, Patrice Tizon, s’est exprimée dans une vidéo interne à destination de l’ensemble des salariés, que Libération a pu visionner. «Nous devons tous considérer qu’aujourd’hui, ce type de situation est susceptible de se reproduire, déclare notamment la dirigeante. J’attends de toute la ligne managériale que tout soit mis en œuvre pour que la parole s’exprime et les salariés se sentent protégés.» Soucieux de ne pas rester inactif depuis le début de cette affaire, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a convoqué la direction générale d’Air France dans son bureau ce mercredi à 19 heures. Juste avant, il a reçu un syndicat de pilotes minoritaire, Alter, soucieux d’apporter son soutien aux personnels ayant fait l’objet de harcèlement.
«J’ai travaillé à l’arrière de l’avion, loin du poste de pilotage»
Libération a pu entrer en contact avec plusieurs salariés d’Air France qui ont entamé des procédures internes ou judiciaires afin de dénoncer les agissements dont ils ont fait l’objet et réclamer des sanctions