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Interview

Hausse des taux de la BCE : «Si on continue, les acteurs les plus fragiles pourraient tomber un à un»

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SVB, Credit suisse : les secousses qui déstabilisent le marché financier pourraient contraindre la Banque centrale européenne à lever le pied. L’économiste David Cayla estime qu’il en va de la sécurité du système bancaire.
Le siège de la Banque centrale européenne à Francfort, le 21 juillet. (Wolfgang Rattay/Reuters)
publié le 16 mars 2023 à 6h57
(mis à jour le 16 mars 2023 à 16h43)

Le plan devait se dérouler sans surprises, mais la nouvelle donne bancaire est venue perturber les projets les mieux établis. Ce jeudi, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a annoncé qu’elle remontait ses taux directeurs de 0,5 point, comme elle en a acté le principe mi-février. En revanche, elle a renoncé à son engagement de relever encore «sensiblement» ses taux dans les mois à venir. Une semaine après la débâcle de la Silicon Valley Bank (SVB), les scandales entourant le Crédit suisse alimentent la fébrilité des marchés et les interventions des banques centrales sont scrutées de près. Les «colombes» – partisans d’une politique monétaire souple – ont repris des couleurs aux dépens des «faucons» – promoteurs d’une politique monétaire stricte.

La BCE, dont la mission principale est de contenir la hausse des prix autour de 2 %, a augmenté ses taux d’intérêt depuis juillet. Celui de refinance