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Libération
Le billet de Jean-Christophe Féraud

Il faut stopper la folie foreuse des géants du pétrole

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Les investissements pétroliers et gaziers vont repartir de plus belle en 2025 et les «Big Oil» sont bien décidées à forer «tant qu’il y aura de la demande», selon les mots du PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné. Pendant ce temps, le compte à rebours du réchauffement climatique s’accélère.

Des plateformes pétrolières, au large de Los Angeles, en octobre 2021. (Eugene Garcia/AP)
ParJean-Christophe Féraud
Journaliste - Economie
Publié le 08/01/2025 à 16h36

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Le business des hydrocarbures est sans doute l’incarnation la plus brutale et la plus inconséquente de ce capitalisme sans limites né avec la révolution industrielle. Depuis le premier forage réalisé en 1859 par l’Américain Edwin L. Drake à Titusville, en Pennsylvanie, les «Big Oil companies» ont fourni au système économique dans lequel nous vivons son principal carburant. Avec zèle, frénésie et constance. Et à n’en pas douter, elles continueront à le faire jusqu’à la dernière goutte de pétrole, «tant qu’il y aura de la demande», comme l’a admis sans fard le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné. C’est-à-dire tant que nous roulerons dans des voitures à essence, tant que nous nous chaufferons au gaz, tant que notre modèle de développement restera fondé sur le mythe de la croissance infinie.

Le compte à rebours du réchauffement climatique s’accélère au rythme