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Programmes 2022: à fond le fond

Impôts de production: de la droite à l’extrême droite, le grand rabattement fiscal

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Programmes de la présidentielle 2022: à fond le fonddossier
En annonçant vouloir supprimer la taxe sur la valeur ajoutée des entreprises, Emmanuel Macron a relancé le débat sur les impôts de production. De Pécresse à Zemmour, tous veulent les tailler au nom de la compétitivité, pour le plus grand bonheur du Medef.
Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, à l'Elysée en juin 2020. (Francois Mori/AP)
publié le 1er avril 2022 à 8h39

Sus aux «impôts de production» qui pénaliseraient «la compétitivité» des entreprises françaises et de l’entreprise France tout court : de la droite à l’extrême droite, c’est à celui ou celle des candidats à l’élection présidentielle qui les taillera, les rabotera, les élaguera le plus. Pour le plus grand plaisir du Medef, l’organisation patronale qui réclame de longue date leur réduction drastique. Le 24 janvier, son président, Geoffroy Roux de Bézieux, a ainsi invité les prétendants à l’Elysée à un «effort» sur les impôts de production, «ceux qui pèsent sur le chiffre d’affaires, la masse salariale», arguant qu’en la matière «on a encore 35 milliards d’euros d’écart avec la moyenne européenne», a-t-il affirmé. «On demande un effort pour ramener sur cinq ans les impôts de production au niveau de la moyenne européenne», a plaidé Roux de Bézieux, qui espère donc les voir baisser de moitié «d’ici la fin du prochain quinquennat». Et qu’importe si les 77 milliards d’euros qu’ont rapportés en 2021 ces fameux impôts de production servent aujourd’hui à financer les collectivités locales et la sécurité sociale. L’Etat compensera le manque à gagner diront ceux qui ont tendance à penser que la priorité c’est «libérer les entreprises» et que l’intendance publique suivra.

Le haro patronal et libéral sur les impôts de production n’est pas une franche nouveauté. Et, sans surprise, c’est le candidat Emmanuel Macron,