Sus aux «impôts de production» qui pénaliseraient «la compétitivité» des entreprises françaises et de l’entreprise France tout court : de la droite à l’extrême droite, c’est à celui ou celle des candidats à l’élection présidentielle qui les taillera, les rabotera, les élaguera le plus. Pour le plus grand plaisir du Medef, l’organisation patronale qui réclame de longue date leur réduction drastique. Le 24 janvier, son président, Geoffroy Roux de Bézieux, a ainsi invité les prétendants à l’Elysée à un «effort» sur les impôts de production, «ceux qui pèsent sur le chiffre d’affaires, la masse salariale», arguant qu’en la matière «on a encore 35 milliards d’euros d’écart avec la moyenne européenne», a-t-il affirmé. «On demande un effort pour ramener sur cinq ans les impôts de production au niveau de la moyenne européenne», a plaidé Roux de Bézieux, qui espère donc les voir baisser de moitié «d’ici la fin du prochain quinquennat». Et qu’importe si les 77 milliards d’euros qu’ont rapportés en 2021 ces fameux impôts de production servent aujourd’hui à financer les collectivités locales et la sécurité sociale. L’Etat compensera le manque à gagner diront ceux qui ont tendance à penser que la priorité c’est «libérer les entreprises» et que l’intendance publique suivra.
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