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Bonne fortune

Impôts sur les plus riches : la taxe Zucman au secours de l’effort de défense européen ?

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Selon le chiffrage de l’Observatoire européen de la fiscalité publié lundi 17 mars, les pays européens pourraient récupérer 67 milliards d’euros en mettant en place un taux d’imposition minimale de 2 % sur les plus aisés, et même 121 milliards avec un taux de 3 %.
Une proposition de loi des Ecologistes instaurant un impôt plancher a été votée le mois dernier à l’Assemblée. (Vincent Loison/Agence 1h23)
publié le 17 mars 2025 à 6h00

Dans la quête aux milliards à laquelle se livrent les Etats membres de l’Union européenne (UE) depuis qu’ils ont décidé de financer leur réarmement, l’Observatoire européen de la fiscalité propose une manne inexploitée de 67 milliards d’euros. C’est ce que rapporterait, à l’échelle de l’UE, un taux minimum de 2 % d’imposition sur les très riches, ceux dont le patrimoine dépasse les 100 millions d’euros. Si le taux était fixé à 3 %, ce serait même 121 milliards d’euros.

Ces estimations, publiées lundi 17 mars, sont celles du laboratoire de recherches dirigé par l’économiste Gabriel Zucman, professeur à l’université de Berkeley en Californie et à l’Ecole d’économie de Paris. Avec un taux d’imposition de 2 %, la France récupérerait selon ces calculs 19,4 milliards d’euros (et 34,8 milliards avec un taux de 3 %), l’Allemagne 16,9 milliards (et 30,4 milliards avec la seconde hypothèse) et l’Italie 8,3 milliards (15 milliards). Aujourd’hui, comme l’ont démontré les recherches scientifiques dans différents pays, les gigariches paient proportionnellement moins d’impôts que les autres contribuables.

Adopter une taxation minimale

Ces 67 milliards représentent «l’équivalent du quart des financements nécessaires aux besoins d’investissem