Menu
Libération
Crise

Inflation au plus haut, croissance en berne : les Banques centrales en première ligne

Article réservé aux abonnés
Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
La réunion des directeurs des institutions monétaires, aux Etats-Unis en fin de semaine, pourrait permettre d’y voir plus clair sur les politiques envisagées face aux risques de récession.
Jerome Powell, directeur de la Réserve fédérale américaine, à Washington le 27 juillet. (Elizabeth Frantz/Reuters)
publié le 23 août 2022 à 18h32

Le répit estival n’a été que de courte durée. A quelques jours de la grand-messe annuelle des banquiers centraux, qui se retrouvent en fin de semaine à Jackson Hole dans le Wyoming aux Etats-Unis, s’accumulent les signes de fébrilité sur les annonces à venir en matière de politique monétaire pour contrer l’inflation. Le discours le plus guetté sera celui que Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), prononcera vendredi.

Les investisseurs espèrent que ses mots leur permettront de savoir, enfin, sur quel pied danser. En attendant, ils sont nerveux et la plupart des places boursières mondiales ont clôturé en baisse la première journée de la semaine. L’Europe, particulièrement exposée aux conséquences économiques, et surtout énergétiques, de la guerre en Ukraine, n’est pas épargnée. Ainsi, l’euro s’enfonce face au dollar. Après être tombée à parité avec la monnaie américaine le 12 juillet dernier, une première depuis son lancement en 2002, la monnaie européenne connaît ses plus bas historiques, en recul de plus de 12 % depuis le début de l’année. Les cours du gaz en Europe, eux, s’envolent à nouveau et atteignent des niveaux proches des records connus il y a six mois lorsque la Russie a envahi l’Ukraine. Il a suffi de l’annonce par Gazprom d’une fermeture du gazoduc Nord Stream 1