Pas de baisse des prix à l’horizon, mais les augmentations sont moins violentes. Selon l’Insee, l’inflation a fortement ralenti en France en novembre, à +3,4 % sur un an après +4,0 % en octobre, selon les données provisoires communiquées ce jeudi 30 novembre. «Globalement, l’inflation aujourd’hui, elle est vaincue et c’est un vrai succès économique», a claironné dans la foulée Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, sur France Inter.
«Cette baisse de l’inflation serait due au ralentissement sur un an des prix des services, de l’énergie et, dans une moindre mesure, des produits manufacturés et de l’alimentation», souligne l’Insee. En effet, les prix de l’énergie auraient augmenté de 3,1 % sur un an en novembre, contre une hausse de 5,2 % en octobre et surtout 18,4 % sur un an en novembre 2022, conséquence notamment du conflit en Ukraine et des problèmes dans les infrastructures nucléaires. Une situation qui avait obligé le gouvernement à mettre en place différentes mesures pour permettre aux Français d’encaisser en partie le choc.
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Les prix des services ont par ailleurs augmenté de 2,7 % sur un an en novembre (contre +3,2 % en octobre) et ceux des produits manufacturés ont grimpé de 1,9 % (contre +2,2 %). Mais côté alimentation, la hausse globale des prix reste élevée, à +7,6 % sur un an en novembre (0,2 point de moins par rapport au mois dernier). Les prix des produits frais affichaient en revanche une forte hausse sur un an, de 6,6 % en novembre, contre seulement 1,1 % en octobre. Celle, enfin, sur les autres prix alimentaires a fortement ralenti mais reste élevée, à +7,8 % sur un an en novembre, contre +9,1 % en octobre. Sur un mois, les prix à la consommation se replieraient «légèrement» de 0,2 % en novembre, après +0,1 % en octobre.
«Nous serons sous les 4 % d’inflation d’ici la fin de l’année 2023, prédit Bruno Le Maire ce jeudi, ce qui est un véritable exploit économique, qui est dû aux politiques économiques des Etats de la zone euro.» Avant de se réjouir une nouvelle fois : «Nous aurons réussi à maîtriser l’inflation en deux ans.»