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Libération
Note positive

Inflation : l’accalmie se confirme en France et en Europe

L’année 2024 se termine sur des hausses modérées des prix, 1,3 % en décembre, des niveaux très éloignés des records atteints les deux années précédentes.
L’inflation revient à des niveaux plus habituels, éloignés de ceux enregistrés en 2022. (Jc Milhet/Hans Lucas.AFP)
publié le 7 janvier 2025 à 13h13

L’année 2024 s’est terminée sur au moins une note positive dans le domaine économique. L’inflation a arrêté sa course folle. Elle l’avait démarrée lors la pandémie, dès 2021, avec la désorganisation des chaînes de production mondiale, accélérée par les conséquences sur l’énergie de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022. En décembre, les prix à la consommation en France ont augmenté de 1,3 % sur un an, selon l’estimation provisoire de l’Insee publiée mardi 7 janvier – une évolution identique à celle constatée en novembre.

Dans le détail, l’Insee constate que «le léger rebond des prix de l’énergie serait compensé par la baisse un peu plus accentuée qu’en novembre des prix des produits manufacturés et par le ralentissement de ceux de l’alimentation qui se stabiliseraient». L’inflation revient à des niveaux plus habituels, éloignés de ceux enregistrés en 2022 avec 5,2 % en moyenne, ou en 2023, avec 4,9 %. Cette nette accalmie devrait se poursuivre au premier semestre de cette année, l’Institut statistique anticipant, dans une note publiée en décembre, une inflation de 1 % en juin sur un an.

La désinflation se confirme aussi à l’échelle européenne. En considérant un autre indicateur qui permet les comparaisons entre pays, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) a progressé légèrement en France, à 1,8 % en décembre sur un an, après 1,7 % en novembre. Dans la zone euro, la hausse est de 2,4 % sur un an en décembre, un léger rebond qui s’explique par l’évolution similaire des tarifs de l’énergie, selon les statistiques d’Eurostat publiées également mardi. Mais là aussi, on reste loin du record de 10,6 % sur un an atteint en octobre 2022.

Cette tendance a permis à la Banque centrale européenne (BCE), après une forte et rapide hausse, de se remettre à baisser ses taux d’intérêt, à quatre reprises depuis juin. Même si tous les risques sur les prix ne sont pas écartés, le premier d’entre eux étant porté par la politique de hausse des droits de douane que Donald Trump dit vouloir mettre en œuvre, ce n’est plus tant l’inflation que la croissance qui inquiète désormais, alors que la zone euro s’enlise dans la stagnation.