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Le Libé des écrivains

Intelligence artificielle : des ateliers de création artistique pour imaginer la suite, par Eric Chacour

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Contre le bingo anxiogène, l’écrivain québécois Eric Chacour, un temps directeur de l’innovation dans le secteur bancaire, interroge l’IA au service de la créativité.
Atelier de Chris Bergeron sur l'IA, le 26 mars. (Cossette)
par Eric Chacour
publié le 12 avril 2024 à 3h36

A l’occasion du Festival du livre de Paris les 12, 13 et 14 avril, nos journalistes cèdent la place à des autrices et auteurs pour un numéro exceptionnel et un supplément de 8 pages spécial Québec. Hervé Le Tellier et Dany Laferrière sont les rédacteurs en chef de cette 17e édition du Libé des écrivains. Retrouvez tous les articles ici.

Certaines expressions semblent n’avoir d’autre objet que d’effrayer. Voyez plutôt : on dira «intelligence artificielle» et votre esprit entrera aussitôt en confusion comme on entre en religion ou en fonction – bref, quelque part et pour longtemps. Dites-le en anglais (il faudra que nous reparlions un jour de ce savoureux travers, chers cousins français) et transformez-le en acronyme (AI, donc) et nous obtenons un formidable bingo anxiogène. Le spectre de l’ingérence étrangère dissimulé sous le masque d’une branchitude suspecte. On n’avait pas trouvé meilleur épouvantail depuis les relecteurs sensi… pardon, «sensitivity readers», qui avaient valu à mon compatriote Kevin Lambert de se retrouver empêtré dans une de ces