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Libération
Reportage

Israël : pendant la guerre, les affaires de la tech continuent

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Le conflit avec le Hamas n’a presque pas affecté le secteur des hautes technologies, moteur de la croissance israélienne, soutenu par un Etat omniprésent.
L'entreprise Aleph Farms veut produire à grande échelle de la viande cultivée à partir de cellules animales. A Rehovot (Israël), en novembre 2022. (Corinna Kern/Bloomberg via Getty Images)
publié le 17 janvier 2024 à 19h58

L’image a fait le tour d’Israël. Alon Lavi, un serial entrepreneur dans l’univers des sociétés de technologie, a finalisé, mi-décembre, depuis son téléphone mobile, une levée de fonds de 18 millions de dollars (16,6 millions d’euros). Il est alors en uniforme vert kaki, dans un véhicule militaire, mobilisé à la frontière avec le Liban. Le montant ainsi récolté est destiné à la création d’une start-up spécialisée dans la cybersécurité à destination des petites entreprises. L’opération est de nature à démontrer que durant la guerre avec le Hamas, l’économie israélienne ne s’arrête pas. Tout particulièrement dans le secteur high-tech, stratégique pour la croissance mais aussi pour la souveraineté économique de l’Etat hébreu.

Pour autant, la guerre d’Israël contre le Hamas n’est pas sans conséquences financières. Le conflit à Gaza a d’abord un coût : 6 milliards d’euros entérinés par le Parlement mi-décembre avec le vote d’un budget supplémentaire afin de financer les dépenses militaires. Notamment la prise en charge des salaires des quelque 320 000 soldats réservistes, quand ils sont au front et plus chez leur employeur. Cette somme couvre également l’héb