La fiche Wikipedia de Jason Furman mentionne qu’il fut, au début des années 90, le colocataire de Matt Damon à Harvard, avant que ce dernier n’abandonne ses études pour accéder à une certaine notoriété. Furman, lui, a persévéré. Devenu docteur et professeur d’économie, il a fait ses armes à la Banque mondiale auprès du futur prix Nobel Joseph Stiglitz, puis a pris part à plusieurs campagnes présidentielles des démocrates, avant de diriger le conseil économique du président Barack Obama. En cette qualité, on le crédite notamment d’un rôle jugé décisif dans le très keynésien plan de relance de 2009, ou encore dans l’architecture de la fameuse réforme du système de protection sociale, dite «Obamacare», que Donald Trump rêva d’enterrer sans y parvenir.
Alors que le mandat de Joe Biden traverse une passe difficile – pris en étau entre l’insatisfaction que soulève la flambée des prix (6,2% de hausse annuelle en octobre) et la propagation de la menace encore floue du variant omicron –, Jason Furman a livré à Libération sa lecture des enjeux économiques auxquels est confronté le Président, alors que ses grandes ambitions réformatrices se trouven