L’or olympique viendra-t-il renflouer les caisses, non seulement des hôtels-restaurants, mais du pays ? Un peu, sans doute, d’après plusieurs instituts de conjoncture, partagés sur le chiffrage des retombées économiques des Jeux olympiques. D’abord, rappelons leur coût : selon le patron de Paris 2024, Tony Estanguet, le coût des Jeux s’élèvera à 8,8 milliards d’euros, dont 4,4 milliards pour la construction des ouvrages olympiques (village olympique, centre aquatique, Arena Porte de la Chapelle…) et l’autre moitié pour l’organisation. Un budget en hausse de 15% par rapport au dossier de candidature de 2017.

S’y ajouteront, selon l’estimation de l’institut économique Asterès, 3 milliards d’euros de dépenses supplémentaires : heures sup pour les policiers ou gendarmes, dépenses de sécurité extérieure et dépassements de budget à la charge de l’Etat. Soit, selon Asterès, un budget global de 11,8 milliards d’euros, dont 5,2 milliards d’argent public. Ce sont des JO moins coûteux que les précédents, les troisièmes moins chers depuis 1988, selon l’institut. Ceux d’Atlanta en 1996 avaient coûté 19 milliards d’euros, ceux de Pékin en 2008 étaient au-dessus des 50 milliards et Tokyo autour des 30 milliards. Explication : les JO de Paris utiliseront à 95 % des infrastructures existantes et beaucoup de sites temporaires – la seule grande construction publique étant le centre aquatique de Saint-Denis, tandis que le Village a été financé par des fonds privés. Le coût restera donc contenu.

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