Face à l’inflation, la Banque centrale européenne (BCE) tente un coup de frein. Ce jeudi, la principale institution monétaire de l’Union européenne a annoncé une hausse de 0,50 point de ses taux d’intérêt. Une première depuis plus de dix ans. C’est un numéro d’équilibriste qui se profile pour l’institution francfortoise : obligée d’augmenter les taux d’intérêt face aux hausses des prix – à 8,6 % en juin et qui devrait encore grimper –, la BCE doit dans le même temps prendre garde à ne pas aggraver la crise économique qui bouleverse la zone euro.
Analyse
En renchérissant de la sorte le coût du crédit, la BCE emboîte le pas à d’autres banques centrales dans le monde. La Réserve fédérale américaine a fortement relevé ses taux d’intérêt depuis mars et s’apprêterait à procéder à une nouvelle hausse la semaine prochaine.
Cette décision marque un tournant majeur après une longue période d’argent facilement accessible dans la zone euro, territoire fragilisé par la reprise post-Covid et les tensions sur les chaînes d’approvisionnement, et surtout les problèmes énergétiques liés à la guerre en Ukraine… Et désormais la crise politique ouverte en Italie. Plus tôt ce matin, le Premier ministre, Mario Draghi, a remis sa démission au président italien. Avec son pedigree d’ancien président de la BCE, l’homme était perçu comme un facteur de stabilité par les marchés.
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