Un chapitre se referme. Celui de la crise inflationniste. En décidant d’abaisser ses trois principaux taux directeurs ce jeudi 6 juin, la Banque centrale européenne (BCE) recule d’un cran dans la politique monétaire restrictive qu’elle a choisie pour endiguer l’inflation. L’ampleur de l’inflexion est faible, elle n’est que d’un quart de point, mais cela vient clore une période de deux ans marquée par une série de dix relèvements de taux. Un enchaînement inédit qui les a propulsés à des niveaux tout aussi historiques. Le taux de dépôt de la BCE, qui était de 4 % depuis septembre, date de la dernière hausse, passe ainsi à 3,75 %.
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La décision était largement attendue, plusieurs des 26 membres du conseil des gouverneurs (le principal organe de décision de la BCE) laissaient entendre depuis des mois que ce changement dans la politique monétaire interviendrait autour de l’été. Elle n’en est pas moins singulière. La BCE, après avoir été la dernière des grandes banques centrales à