Au petit jeu des indices distillés à longueur de discours et d’interventions médiatiques par la vingtaine de membres du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) dans les jours précédant chacune de leur réunion, le suspense était bien mince autour de la décision qu’ils ont rendue ce jeudi 12 septembre. Les faucons, tenants de l’orthodoxie monétaire, et les colombes, partisans d’une politique plus accommodante, n’ont pas multiplié les déclarations fracassantes. Comme cela était attendu, la BCE réduit de 25 points de base son taux de dépôt, l’un de ses trois principaux taux directeurs, qui passe alors de 3,75 % à 3,5 %. C’est la deuxième baisse en trois mois. Celle du 6 juin a mis un terme à deux années ponctuées par dix relèvements de taux, une période historique tant par rapport au rythme auquel ils ont été augmentés qu’au niveau qu’ils ont atteint.
Comme le rappelle à chaque fois Christine Lagarde, la présidente de l’institution de Francfort, leurs décisions sont guidées par les dernières données. Celles-ci penchaient pour un abaissement des taux directeurs. Avant tout parce que même si les prix des services progre