Encore une fois, le gouvernement pourrait avoir vu la situation économique meilleure qu’elle n’est en réalité. Il avait déjà péché par optimisme en retenant une prévision de croissance de 1,4 % pour 2024 pour bâtir sa loi de finances. Bercy s’est résigné en février à l’abaisser à 1 %, signant dans le même temps un décret annulant 10 milliards d’euros de crédits. Mais ce 1 % pourrait encore être trop élevé. Pierre Moscovici, le premier président de la Cour des comptes, l’a noté lors de la remise du rapport public annuel de l’institution financière en début de semaine. C’est au tour de l’Insee, dans sa note de conjoncture publiée ce jeudi 14 mars, de tempérer, à sa manière, cet optimisme gouvernemental.
Projections
L’institut statistique ne prévoit qu’une activité «limitée au premier semestre». Il qualifie de «modeste» l’«acquis de croissance» à mi-année, qu’il anticipe à 0,5 %, c’est-à-dire ce que serait la croissance annuelle si la croissance était