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La descente aux enfers de The Body Shop, pionnier des cosmétiques éthiques

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Plus vraiment considérés comme «naturels», les produits de la célèbre marque britannique risquent de disparaître. Après une vague de fermetures dans le monde depuis quelques mois, la filiale française du groupe, en redressement judiciaire, risque la liquidation.
L’enseigne historique The Body Shop, créée au Royaume-Uni en 1976 par Anita Roddick, connaît une vague de fermetures dans le monde depuis des mois. (Daniel Leal/AFP)
publié le 6 juin 2024 à 9h24

Toutes les douze secondes, un baume pour les mains The Body Shop est vendu dans le monde, ou du moins était, dans ses années fastes. L’enseigne historique créée au Royaume-Uni en 1976 par la charismatique Anita Roddick connaît une vague de fermetures dans le monde depuis des mois, avec pour épilogue le dépôt de bilan de la maison mère britannique en février. En France, la filiale du groupe, en redressement judiciaire, risque la liquidation. Deux repreneurs ont déposé des offres devant le tribunal de commerce de Paris, a révélé le magazine LSA, pour une reprise partielle, car «les offres ne concernaient que 40 % à 50 % du périmètre de la filiale hexagonale de The Body Shop». Horizon Pharma, distributeur de produits pharmaceutiques, proposerait de reprendre 28 fonds de commerce et 105 postes. La holding Berger International a confirmé à Libération avoir proposé de reprendre, pour 200 000 euros, 17 baux commerciaux et 21 salariés. Les boutiques deviendraient des points de vente pour ses marques comme My Jolie Candle et Maison Berger Paris. Une chose est sûre : l’avenir de la marque britannique, pionnière des cosmétiques éthiques, est plus qu’incertain.

«Une clientèle un peu dans la mouvance hippie»

«The Body Shop c’est toute mon enfance, toute mon adolescence. J’ai acheté des baumes à la fraise, des gommages