C’est l’un des premiers signes tangibles des effets de la cinquième vague sur l’activité économique. «Dans les cinq dernières semaines de 2021, nous avons enregistré 1 million d’arrêts de travail de plus que pendant la même période en 2020, soit 3,4 millions. Le Covid représente plus de la moitié des motifs dans les flux», a annoncé Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam). Rien que la dernière semaine de décembre, plus de 300 000 déclarations ont été saisies sur le site declare.ameli.fr.
Contagiosité vertigineuse
Si les données pour le début de l’année ne seront pas communiquées avant début février, le directeur général de la Cnam indique tout de même constater que, dans les premiers jours de janvier, cette «tendance se confirme et s’accélère, même». Le gouvernement a eu beau tenter de limiter le phénomène en ayant assoupli début janvier les règles d’isolement, il n’est pas parvenu à le neutraliser, tant la contagiosité d’omicron est vertigineuse. Le nombre de personnes touchées par le Covid atteint, en effet, des niveaux inédits depuis le début de la pandémie : la moyenne sur les sept derniers jours atteint 287 600 contaminations quotidiennes, après 198 200 une semaine plus tôt.
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En décembre déjà, alors qu’omicron ne représentait pas encore la majorité des contaminations en France, le nombre d’arrêts maladie se rapprochait de ceux du premier confinement. Si les effets sur l’économie ne seront pas comparables à ceux du printemps 2020 quand la France a plongé dans la récession, cette mise à l’arrêt contrainte et massive de salariés risque de provoquer un choc d’offre de travail avec un coup de frein à la croissance redouté par les économistes. La durée de cette vague sera déterminante pour cerner l’ampleur du retentissement d’omicron sur l’activité économique.