«Il faut sauver les emplois, même si les conditions de travail sont difficiles», alerte Christophe Bex. Le 31 août, le nouveau député LFI de Haute-Garonne a visité la fonderie Dechaumont, une PME familiale qui emploie 150 personnes pour fabriquer des plaques d’égout en fonte et autres pièces lourdes de mobilier urbain dans la zone industrielle de Muret, à une trentaine de kilomètres au sud de Toulouse. C’est le dirigeant de l’entreprise, Jean-Baptiste Dechaumont, qui a eu l’idée de faire appel à ce parlementaire proche de François Ruffin pour attirer l’attention sur la hausse vertigineuse de sa facture d’électricité. Le même jour, il s’inquiétait dans les colonnes du Parisien, de devoir mettre la clé sous la porte.
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Le propriétaire de la fonderie estime que sa facture va atteindre 1,5 million d’euros en 2022 (contre 750 000 en 2019), pour un chiffre d’affaires de 20 millions. Les deux fours de l’usine, qui fondent le métal à plus de 1 500°C, consomment autant d’électricité qu’une petite ville de 5 000 habitants. Jean-Baptiste Dechaumont en viendrait presque à regretter les antiques fours à charbon «cubilots» de ses aïeux, changés en 2009 pour produire «plus propre». Le dirigeant a les yeux rivés sur les cours du kilowatt, qui continuent de grimper sur le marché de gros européen. En France, il existe deux bourses de l’électricité où les prix spot sont établis quotidiennement, explique RTE, le gestionnaire du réseau de transport de l’électricité qui v