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La grosse méchante OPA de Veolia sur Suez risque de faire pschitt

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Le numéro un français de l’eau a lancé ce matin une offre de rachat hostile sur son concurrent Suez. Mais l’initiative a immédiatement été stoppée par un recours en justice et Bruno Le Maire a tapé du poing sur la table.
Antoine Frérot, PDG de Véolia, le 27 août 2020. (Eric Piermont/AFP)
publié le 8 février 2021 à 13h35

Tous les coups sont désormais permis. La bagarre pour le contrôle de Suez, numéro 2 français de la distribution de l’eau et du traitement des déchets, vient encore de s’intensifier. Ce lundi matin, à 7 heures sonnantes, Veolia, le numéro 1 français du secteur, a déposé une offre publique d’achat (OPA) ouvertement hostile sur 71,9 % du capital de Suez pour la somme de 7,9 milliards d’euros. Un document a été remis en ce sens à l’Autorité des marchés financiers (AMF). Il faisait suite à l’annonce par Veolia, dimanche soir, de cette OPA éclair. La riposte ne s’est pas fait attendre : à 7 h 23, le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine), saisi en urgence par Suez quelques heures plus tôt, rendait une ordonnance au contenu inattendu. Les magistrats «ordonnent à Veolia» de ne pas lancer son OPA puisqu’elle n’a pas été «approuvée par le conseil d’administration de Suez». Pour ceux qui ont manqué les épisodes précédents, celui qui s’est déroulé dans la nuit de dimanche à lundi est un pas de plus dans cette guerre sans merci qui secoue, depuis des mois, le capitalisme français.

«Chacun est venu avec sa vision des choses»

D’un côté Veolia, 27 milliards d’euros de chiffre d’affaires (CA), en position d’acheteur. De l’autre, Sue