Menu
Libération
Info Libé

La justice financière perquisitionne à Bercy

La juridiction spécialisée contre le crime organisé enquête sur des opérations de blanchiment immobilier. Des villas de luxe situées sur la Côte d’Azur intéressent notamment les agents.
Les bureaux des services du contrôle fiscal étaient particulièrement visés par la perquisition menée à la demande de la juridiction spécialisée contre le crime organisé. (Xose Bouzas/Hans Lucas.AFP)
publié le 27 mars 2025 à 18h07

Selon les informations de Libération, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, qui se trouvait à l’extérieur de Bercy en fin de matinée ce jeudi, a dû rentrer dare-dare à son ministère afin d’être présente lors d’une perquisition menée dans les services de son administration, à la demande de la juridiction spécialisée contre le crime organisé (Junalco). Cette structure placée sous l’égide du parquet de Paris poursuit la délinquance particulièrement sophistiquée. En l’occurrence, ce sont des opérations de blanchiment sur des biens immobiliers qui ont amené les magistrats et les enquêteurs à débarquer sans prévenir et à fouiller armoires et ordinateurs. Ils se seraient plus particulièrement intéressés aux bureaux des services du contrôle fiscal. La procédure judiciaire porte sur des villas de luxe situées sur la Côte d’Azur et potentiellement détenues par des prête-noms. Les véritables propriétaires seraient des ressortissants russes soucieux de ne pas être identifiés comme les détenteurs de ces biens, notamment du fait des mesures de gel des actifs russes décidées par l’Union européenne. La valeur cumulée de ces villas serait estimée à 38 millions d’euros. Interrogé par Libération, le cabinet d’Amélie de Montchalin a refusé de commenter cette perquisition.