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Libération
Le billet de Jean-Christophe Féraud

La leçon de «salaire décent» de Michelin au patronat et au gouvernement

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Avec son concept de «salaire décent», le géant français du pneu fait d’une certaine manière une leçon de morale à Carlos Tavares dont la rémunération a plus que choqué. Le Medef et la macronie feraient bien aussi de s’en inspirer : pour augmenter les salaires, quand on le peut, il suffit de le vouloir.
Florent Menegaux, directeur général de Michelin à l'inauguration du siège de l'entreprise, à Clermont-Ferrand, le 13 septembre 2021. (Richard DAMORET/REA)
publié le 18 avril 2024 à 15h57

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L’actualité a du talent quand elle entrechoque le geste et la morale de si belle manière. La semaine avait mal commencé, avec le salaire démentiel de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares finalement validé par des actionnaires de Stellantis gavés de dividendes. Et voilà qu’une autre entreprise du secteur automobile, membre elle aussi du CAC 40, nous réconcilierait presque avec le monde sans pitié des multinationales. Mercredi 17 avril au soir, Michelin a annoncé avoir mis en place un «salaire décent» pour l’ensemble de ses 132 000 salariés dans le monde, doublé d’un «socle de protection sociale universel». De quoi s’agit-il ? Le géant français du pneu a décidé de garanti