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Justice

La mise en cause d’Altice au Portugal touche désormais les activités françaises

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Une dirigeante d’Altice France a été suspendue de ses fonctions. Elle aurait, selon la justice portugaise, bénéficié de cadeaux et avantages fournis par l’un des fondateurs du groupe, lui-même poursuivi pour détournement de fonds et fraude fiscale.
Le PDG d'Altice et milliardaire Patrick Drahi, au Sénat, à Paris, le 2 février 2022. (Violeta Santos Moura/Reuters)
publié le 3 août 2023 à 20h02

Avis de gros temps sur l’empire de Patrick Drahi. Son groupe de télécom Altice (ex-propriétaire de Libération) est mis en cause pour une série de malversations financières ayant déjà entraîné la suspension de plusieurs cadres dirigeants. Depuis plusieurs mois, la justice portugaise s’intéresse ainsi au fonctionnement de la filiale locale d’Altice et notamment à un dirigeant historique du groupe, Armando Pereira, mis sur écoutes depuis plusieurs mois. Cet homme de 71 ans décrit par son entourage comme «un milliardaire aux pieds nus», en raison de son ascension sociale depuis son arrivée en France, est l’un des cofondateurs du groupe Altice qui détient en France l’opérateur téléphonique SFR ou encore les médias BFMTV et RMC.

Il a rencontré son futur associé il y a plus de vingt ans dans l’est de la France. Il était alors à la tête d’une entreprise de génie civil et avait pour client Patrick Drahi, alors en plein développement de ses premiers réseaux câblé. Depuis, les deux hommes, en toute confiance, n’ont cessé de faire croître Altice ensemble. Mais soupçonné d’avoir mis en place, à son profit, un système de surfacturation auprès de fournisseurs de SFR, Armando Pereira a été mis en examen le 13 juillet et placé en détention provisoire après une perquisition a