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Analyse

La Poste, SNCF, RATP : en matière de nominations, Emmanuel Macron joue les prolongations

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Le nom du futur dirigeant des deux entreprises publiques se fait attendre. Si certains parlementaires expliquent le suspense imposé par le chef de l’exécutif par des contraintes structurelles, les salariés y voient une stratégie politique.
Emmanuel Macron et le PDG du groupe La Poste, Philippe Wahl, au salon VivaTech à Paris, le 11 juin 2025. (Sarah Meyssonnier/AFP)
publié le 12 août 2025 à 13h50

Quand il s’agit d’annoncer une nomination, Emmanuel Macron sait étirer le temps. Depuis plusieurs mois, deux entreprises publiques le voient tergiverser sur le choix de leur futur dirigeant. A la SNCF, Jean-Pierre Farandou, à la tête du groupe depuis six ans, a étendu son mandat en devenant PDG par intérim depuis mai 2024. Grâce à ce statut provisoire, il peut assurer son rôle en attendant son remplaçant. Pourtant, il ne devrait plus être en poste. Son mandat est écoulé et il a dépassé, depuis le 4 juillet, l’âge limite pour diriger une entreprise publique (68 ans).

Ce suspense entraîne des incertitudes en cascade, car à la SNCF (21,5 milliards d’euros de chiffres d’affaires au premier semestre 2025), c’est l’ancien Premier ministre Jean Castex, actuel PDG de la RATP – le groupe se refuse à tout commentaire – qui est pressenti pour prendre le relais. Si son nom venait à être confirmé, il faudrait donc trouver un remplaçant à la tête de l’entreprise de transport public qui affiche un chiffre d’affaires à 7,1 milliards d’euros en 2024. A la Poste (34,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’année dernière),