Le plus important crash aérien impliquant une compagnie aérienne française depuis trois décennies est de nouveau examiné par la justice, à partir de ce lundi 29 septembre. Le 17 avril 2023, en première instance, le tribunal correctionnel de Paris avait choisi de ne condamner ni Airbus ni Air France, poursuivis pour homicide involontaire. Les deux entreprises sont mises en cause après l’accident d’un Airbus A 330 qui assurait la liaison Rio-Paris le 1er juin 2009. Cette nuit-là, les sondes qui équipent l’appareil à l’extrémité des ailes gèlent et privent l’équipage d’informations indispensables sur l’altitude et la vitesse de l’avion. Une alarme se déclenche suivie d’une perte d’altitude. L’avion ne pourra être redressé et s’écrase dans l’océan Atlantique. Il n’y a aucun survivant parmi les 228 passagers et membres d’équipage.
Airbus a-t-il pris en compte à sa juste mesure les effets du gel de ces sondes, qui n’étaient pas le premier dysfonctionnement de ce genre, en alertant les compagnies aériennes ? Pourquoi ne pas les avoir incitées à en changer pour les remplacer par des plus performantes, disponibles sur le marché ? Air France a-t-il suffisamment formé ses pilotes afin qu’ils puissent réagir au gel de ces sondes et à un décrochage brutal de l’appareil ? Ce sont quelques-unes des questions qui se posent pour ce procès en appel qui débute ce lundi 29 septembre et durera jusqu’au 27 novembre.
La question du lien de causalité
En première instance, le tribunal correctionnel a considéré qu’il n’y avait pas de