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Energie

La stratégie du gouvernement pour développer la filière hydrogène se dégonfle un peu

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L’exécutif ne mise plus que sur 4,5 gigawatts installés en 2030 pour produire du gaz décarboné par électrolyse de l’eau. Malgré les promesses de cette technologie et les milliards investis, le marché peine à décoller en raison du choix de la voiture électrique à batteries fait par l’industrie automobile.
Des électrolyseurs pour produire de l'hydrogène bas carbone, lors de l'inauguration de la giga-usine McPhy, à Foussemagne (Territoire de Belfort), le 13 juin 2024. (Frederick Florin/AFP)
publié le 16 avril 2025 à 14h31

En France, on a déjà du nucléaire et des éoliennes mais on aura aussi bientôt de l’hydrogène vert pour participer à la décarbonation de tous nos usages : industrie, énergie, mobilité… C’était l’objectif d’Emmanuel Macron quand il a présenté son plan «France 2030» il y a quatre ans avec une enveloppe de 7 milliards d’euros à la clé. A l’époque, sa ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, promettait même de «faire de la France de demain le champion de l’hydrogène décarboné». Las, le marché de l’hydrogène n’est toujours pas au rendez-vous et les industriels qui s’étaient mobilisés pour faire décoller le recours à ce gaz plein de promesses s’il est produit de manière décarbonée commencent à caler. McPhy, la start-up la plus avancée de cette équipe de France de l’hydrogène – elle a implanté une «gigafactory» sur le Territoire de Belfort – est en pleine déroute financière et pourrait être reprise, selon la Tribune, par le groupe belge John Cockerill.

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