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La sûreté d’Air France remise en question par les pilotes après le survol de l’Irak lors des tirs de missiles iraniens

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Plusieurs cadres de la compagnie ont été suspendus après qu’un avion de ligne a survolé la zone de conflit le 1er octobre, alors que débutait l’attaque iranienne sur Israël. C’est le deuxième incident de ce type en 2024. Les pilotes mettent en cause la fiabilité du service responsable de la sûreté des vols.
Le 1er octobre, le Boeing 777 de Air France décolle de Paris-Charles de Gaulle à destination de Dubaï. Il entre dans l’espace aérien irakien, alors que les missiles iraniens ont déjà décollé. (Karim Daher/Hans Lucas)
publié le 11 octobre 2024 à 16h01

Ambiance quelque peu tendue au siège social d’Air France depuis la révélation par la chaîne d’information continue LCI du survol de l’Irak par un appareil de la compagnie, le 1er octobre, au moment où débutait l’envoi de missiles iraniens vers Israël. L’affaire est suffisamment préoccupante pour qu’une enquête interne ait été immédiatement ouverte. Selon les informations de Libération, plusieurs cadres, dont le conseiller du directeur de la sûreté, ont été suspendus. Une procédure confirmée par Air France, qui indique qu’elle est automatique en cas d’enquête de ce type. Le sujet est d’autant plus sensible qu’il existe un précédent resté à ce jour confidentiel. Cinq mois plus tôt, le 14 avril, au moment de la première attaque iranienne contre Israël, un Boeing 777 d’Air France a décollé de Dubaï au moment où des missiles étaient tirés depuis l’Iran mais aussi depuis le Yémen. Tandis que des engins antimissiles partaient d’Israël, de Jordanie et depuis la flotte américaine stationnée. De quoi rendre le ciel de la région particulièrement dangereux pour un avion de ligne.

Le 1er octobre, le vol AF662 décolle de Paris-Charles de Gaulle à d