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Libération
Le billet de Jean-Christophe Féraud

La TVA dite «sociale», un impôt injuste sur la consommation et un nouveau cadeau au patronat

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Macron et Bayrou veulent faire croire que cette vieille lubie sarkozyste permettra de «récompenser le travail». Il s’agit surtout de transférer à la collectivité des consommateurs une partie des cotisations payées par les entreprises.
Entre la hausse de la TVA, et celle inévitable des impôts, les Français paieront deux fois comme consommateur et comme contribuable. (Bernard Demenge/Hans Lucas)
publié le 27 mai 2025 à 15h48

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Elle n’a de «sociale» que le nom, ce serait plutôt tout le contraire. Mais pourquoi ses partisans se priveraient-ils de ressortir cet oxymore trompeur à l’heure de la post-vérité trumpienne ? Initiée en France par Nicolas Sarkozy mais abrogée par la gauche dès l’élection de François Hollande en 2012, la «TVA sociale» est de retour à l’initiative d’un Emmanuel Macron en panne sèche de promesse politique… mais jamais avare d’un cadeau fait au patronat. Le 12 mai sur TF1, le président de la République a fait savoir qu’il voulait remettre à plat le financement du modèle social français en «allant chercher de l’argent en dehors du seul travail», notamment par le biais de «la consommation».

Macron n’a pas parlé explicitement de «TVA sociale», preuve qu’il est bien conscient de la charge négative qu’aurait une augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée dans l’opinion.